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Une RCH... et après ?

La douleur

13 Mai 2015 , Rédigé par Une rch... et après ? Publié dans #Réflexions

Celle dont j'aimerais parler au passé mais qui est de nouveau omniprésente dans ma vie.

Cette douleur que j'amadoue à coup de glace, paracétamol, tramadol, acupan ou morphine selon les périodes. Armée, je le suis maintenant pour y faire face au coup par coup, mais c'est sa chronicité qui me désarme chaque fois un peu plus. Sa chronicité, sa répétitivité, sa durée seraient capables de me faire baisser les bras. Mais je tiens le coup, une fois de plus. Pour combien de temps encore ? Le temps qu'il faudra, je suppose.

J'ai compris que pour moi, pire que la douleur en soit, il y a la conscience que j'ai que ça va durer, que ça va recommencer et ne pas savoir quand ni pour combien de temps. Et chaque fois, j'ai l'impression d'y laisser un peu plus d'énergie. D'autant que s'ajoute au ressenti douloureux, l'angoisse de la cause de cette douleur. En plus d'apprendre à souffrir, j'ai dû apprendre à faire la part des choses entre une douleur utile et une douleur inutile (au point de vue symptomatique), entre une douleur normale et une douleur anormale (oui certaines douleurs deviennent malheureusement normales en particulier en post-op). Mais fait-on toujours bien la distinction ? Comment ne pas être dans le dénis d'un éventuel problème sans pour autant s'alarmer au moindre mal ? La frontière est mince et personnellement, je laisse beaucoup d'énergie dans cette objectivisation de la douleur. Et je sais aussi que ce serait plus simple si je sollicitais plus les médecins mais je n'ai pas envie de les ennuyer avec mes petites inquiétudes. Je sais d'expérience qu'il y a des urgences et quand je n'en fais pas partie, je me fais toute petite, à tord peut-être. Je voudrais bien qu'on m'oublie un peu, que la maladie, les médecins et les hôpitaux m'oublient un peu. Alors je rentre dans un trou de souris et je tente de gérer seule. Et je ne me débrouille pas trop mal. Mais je m'use quand même un peu plus chaque fois. Dans ce domaine, l'expérience ne donne pas plus de facilité, au contraire... Je me souviens de ma combattivité il y a deux ans et demi lors de ma première opération... On en est bien loin maintenant. Maintenant que je sais ce qu'est la douleur et jusqu'où elle peut aller.

Et je sais que je ne veux pas vivre comme ça. La douleur gâche tout. Elle fait oublier les bons moments. Elle obscurcit l'avenir. Elle rend agressif et injuste.

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